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Pourquoi vos anciens tweets sont vos pires ennemis

Chaque jour, plus de 28,1 millions de français se rendent sur Facebook, et plus de 2,8 millions sur Twitter. Les réseaux sociaux sont devenus, au cours de la décennie passée, une composante à part entière de la vie sociale : lieu de rencontre privilégié d’une majorité de la jeunesse, créateur d’opportunités… Mais aussi nouveau facteur de risque pour tout un chacun. ProPR Consulting, société spécialisée dans la protection de l’eRéputation des particuliers, vous offre un petit tour de piste des nouvelles pratiques qui font de vos anciens tweets vos pires ennemis.

Ils réduisent vos chances de décrocher un poste

En 2018, le cabinet d’études de marché YouGov constate qu’après avoir reçu un CV, 85% des employeurs ont le réflexe de chercher des informations complémentaires sur Internet et en particulier sur les réseaux sociaux. Au total, 1 employeur sur 5 a déjà refusé d’engager un candidat à cause de son activité en ligne. Une décision le plus souvent motivée par des comportements publics considérés comme inappropriés : propos agressifs (75%), propos ou photographies renvoyant à l’usage drogue ou d’alcool (71%)… Voire la simple occurence de fautes d’orthographe (56%) ! De nombreuses entreprises se sont engouffré dans ce marché juteux en commercialisant des logiciels de people searching, capables de récupérer l’ensemble des informations relatives à un individu à partir d’un simple nom ou d’une adresse mail : comptes sur les réseaux sociaux, études, parcours professionnel, adresse, profils de sites de rencontre… Des mesures élémentaires de sécurité permettent de se prémunir partiellement de ces pratiques, sans jamais se révéler parfaitement efficaces. Étudiants en recherche de stages et d’alternances et nouveaux venus sur le marché du travail risquent d’y être confrontés de façon accrue dans les années à venir !

Ils peuvent nuire à votre carrière professionnelle

Personnalités publiques, responsables politiques ou simples salariés du privé, personne n’est à l’abri. De plus en plus souvent le premier réflexe des internautes est de faire un tour dans le passé de tous les profils un tant soit peu exposés. Rayan Nezzar, ex-porte parole de La République en Marche, est l’une des nombreuses victimes de ce phénomène. En janvier 2018, quelques jours après sa prise de fonctions, la presse nationale reprend une série d’anciens tweets injurieux adressés à certains de ses adversaires politiques, de Jean-François Copé à Alain Juppé en passant par Bruno Le Maire… Il témoignera par la suite : “Le portrait que l’on peut faire en lisant ces messages, ça n’est pas la personne que je suis. J’ai été aussi choqué que vous !” À l’inverse, les entreprises sont régulièrement rendues responsables des faits et gestes de leurs salariés en ligne et amenées à prendre position sur le sujet. On constate un effacement progressif de la frontière entre les faits relevant de la vie personnelle et professionnelle, qui donne lieu à des licenciements pour “trouble objectif caractérisé causé à l’entreprise”.

Ils contiennent des données personnelles sensibles

Qui ne s’est jamais plaint de problèmes survenus à proximité de son domicile sur Twitter ou n’a jamais publié de photographies prises depuis son balcon sur Instagram ? Pourtant, la moindre bribe d’information innocemment publiée sur Internet peut se retourner contre vous de multiples manières. Un départ en vacances est, par exemple, un signal rêvé pour les cambrioleurs qui utilisent fréquemment les réseaux sociaux pour leurs repérages. À noter également que, depuis juin 2018, les États-Unis ont intégré l’analyse de réseaux sociaux au nombre de leurs mesures de sécurité nationale. Peu importe l’origine du demandeur, toute procédure de demande de visa migrant ou non immigrant implique la renonciation à l’anonymat en ligne afin de détecter les individus potentiellement dangereux. Deux ans plus tard, la France leur emboîte le pas : l’article 57 du projet de loi de finances 2020 autorise le fisc à collecter des données sur les réseaux sociaux pour repérer les fraudeurs. Des mesures qui laissent entrevoir un futur où la réputation en ligne aurait des répercutions bien réelles sur la vie des internautes…


Alors, convaincu ? N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements ou pour faire le ménage dans vos anciens tweets !

Nicolas Baudoin

Juriste de formation, je souhaite offrir à chacun les clés pour reprendre le contrôle de son identité numérique

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